07.09.2025

Grande Semaine CSO : 5 ans Mâles : la belle histoire familiale de Kingston du Biolay

L’émotion dominait lors de la remise des prix de ce Championnat SHF réservé aux entiers de 5 ans. Et pour cause. Le nouveau champion KINGSTON DU BIOLAY s’est imposé devant tout le clan Moissonnier-Seguin-Maure ! L’alezan s’impose devant deux normands, le bien nommé KAFECALVA DU GUE (2e) et l’élégant KENZO SEMILLY (3e), tous trois repartant avec le label Elite.

 

La belle moisson de Kingston du Biolay

Vainqueur de la Petite Finale l’an dernier sous la selle de son naisseur Bertrand Moissonnier, le bel alezan KINGSTON DU BIOLAY n’a cette fois pas trébuché. Auteur de onze parcours sans faute avant la finale dont un double zéro lors du CIR de Cluny, il a enchaîné trois épreuves parfaites sur le terrain du Grand Parquet de Fontainebleau, dont l’ultime le dimanche sur le grand terrain en herbe. 136e du Top 100 SHF, il ne disposait que de très peu de marge de manœuvre sur ses poursuivants. Il termine d’ailleurs à moins de 0,4 pt de son premier dauphin. Il a fait la différence au modèle et à la note de présentation. « Je suis vraiment très content » avoue Johannes Farce, son propriétaire, en sortie de piste, « car c’est une histoire entre copains. Quand j’ai décidé d’acheter le cheval à Bertrand, il m’a dit ‘si tu veux, je te le monte’. Quand on a reçu des offres, on s’est dit ‘au pire, on le garde, on fait un beau championnat et on verra après’...et voilà ! ». Amis depuis vingt ans, Johannes Farce et la famille Moissonnier savourent d’autant plus cette victoire qu’ils n’avaient jamais sauté le pas. « C’est la première fois que nous avons un cheval ensemble avec Bertrand et qu’Eddy monte pour moi. » Cavalier professionnel, évoluant jusqu’au niveau 3 étoiles, Johannes n’a pourtant jamais fréquenté le circuit SHF. « C’était l’occasion de le confier à un autre cavalier. Les sensations sont très différentes, être propriétaire c’est tout autre chose. Quand je monte, je ne ressens aucun stress, mais quand je le vois sauter avec Kingston, c’est génial. C’est mérité car c’est une très bonne personne qui réalise du très bon travail. » Bertrand Moissonnier et son père Albert, fondateur de l’élevage du Biolay, ont assisté au sacre de leur poulain et ont pu ainsi célébrer avec l’ensemble des supporters du couple. « Le but est de le vendre, mais s’il faut le garder à 6 ans, aucun problème ». Fils du très en vogue Untouchable 27, Kingston du Biolay est le dernier produit d’Omeyade du Biolay, sf (Bon Ami, sbs), finaliste à 6 ans ISO 139. Il descend de la plus ancienne souche de la famille Moissonnier, celle d’Amourette, sf (Laisser Courre, ds par Ultimate, ps), née chez l’arrière-grand-père Raymond Moissonnier. Celle-ci est à l’origine du fantastique Séducteur Biolay, sf (Pontoux, ps) ICC 174 et Galopin du Biolay, sf (Butin d’Elle, sf) ISO 171.

KINGSTON DU BIOLAY & Bertrand Moissonnier - Crédit photo : PSV Photos

Un Kafecalva (du Gué) pour la route

Il fallait oser...et la famille Pezet a osé ! Appeler ainsi le fils de la bonne Capsule du Gué...il ne manquait effectivement que le Calva au café...capsule. Ce puissant bai s’est joué lui-aussi des parcours de ce Championnat SHF avec facilité. Issu du croisement éprouvé entre Kannan et Diamant de Semilly, KAFECALVA DU GUE est né pour la SCEA d’Arcy, pour le compte de Benoît, Georges et Eric Mezet, originaires de la Marne. Mais c’est bien à Beaufour-Druval que l’entier a vu le jour, non loin de là où fut longtemps stationné le grand-père maternel Diamant de Semilly. Sa mère Capsule du Gué fut durant de nombreuses saisons la fidèle partenaire des succès de Pauline Paris, avec qui elle participa au Championnat de France des 7 ans. Capsule laisse sept produits dont six indicés. Parmi eux, Heloy du Gué, sf (Apollon des Baleines, sf) ISO 141 Excellent à 6 ans, Hirondelle du Gué, sf (Balou du Rouet, old) ISO 124, Hugoline du Gué, sf (Untouchable 27, kwpn) ISO 152 Excellent à 5 ans, et les deux propres frères Kannan (Excellent à 4 ans, ISO 124) et Kafecalva du Gué, tous deux par le grand Kannan. La famille Pezet travaille cette souche depuis le début des années 80, via Naive Nouba, sf (Duc de Fercé, ps) finaliste à 6 ans et mère d’une seule pouliche, Vic du Gué, sf (Laudanum, ps), née chez Georges Pezet et mère notamment des étalons Elliot du Gué, sf (Jalisco B, sf) gagnant international, ISO 155, et Hardy du Gué, sf (Voltaire, han) ISO 138, ainsi que du bon performeur Floedingo du Gué, sf (Quintolet du Parc, sf) ISO 151. Confié en milieu d’année de 4 ans à Alix Ragot, et vendu à Marie Jouvelot et Anthony Relin, le bai n’a manqué aucune étape depuis. De quoi envisager la saison prochaine avec de belles ambitions.

KAFECALVA DU GUE & Alix Ragot - Crédit photo : PSV Photos

Parfum de podium pour Kenzo Semilly

A bien y regarder, le Haras de Couvains est l’un des rares élevages normands majeurs de ces trente dernières années à toujours conserver une place sur les podiums SHF. Une constance assez incroyable alors que d’autres régions – Bretagne, Rhône-Alpes, Grand-Est – progressent à grande vitesse. « C’est chouette » avoue Anne-Sophie Levallois après la remise des prix effectuée en compagnie de son fils Dylan, pilote du bai. « On ressent toujours quelque chose après toutes ces années. Nous sommes contents pour le cheval car c’est un croisement auquel nous croyons beaucoup. Le cheval est très beau. De plus, dans la mesure où il a fait la monte cette année, il était important qu’il se présente bien devant les éleveurs. » Associé à Dylan Levallois, KENZO SEMILLY a obtenu l’une des meilleures notes de présentation de cette finale. « Quand on voit notre cheval monté en plus par nos fils, cela procure une double émotion » dit-elle, « nous restons des parents. Dylan est un gros travailleur. Il a réussi à gérer à la fois la saison jeunes chevaux et les vieux, ce qui n’était pas facile. Il a terminé assez fatigué de sa saison, mais avec ces résultats au bout, ça redonne le moral. Au moins, il sait pourquoi il est fatigué. Il faut qu’il arrive à mieux gérer et savoir se préserver. En équitation, la route est longue. » Inscrit au programme jeune génétique, Kenzo Semilly est un fils de Comme Il Faut, westf sur une fille de...Diamant de Semilly. « Sa mère est la 3/4 sœur de Quebracho Semilly. Il a un beau modèle, ni trop grand ni trop petit, ni trop long ni trop court dans sa ligne de dessus, il possède du sang en restant gérable. Il ressemble à Andiamo Semilly dans son physique. Il va sans doute ramener un peu plus de taille car la souche maternelle est grande. » D’ailleurs, pour l’anecdote, Kenzo Semilly descend de la même souche que Chipie Charbonière, sf (Padock du Plessis, sf), la protégée de la famille Coulombier (cf. L’Eperon n°463 disponible en kiosque ou en ligne). La Manchoise a hâte de voir les premiers poulains au printemps 2026 !

KENZO SEMILLY & Dylan Ringot - Crédit photo : PSV Photos

 

Article rédigé en partenariat L'Eperon

 

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Résultats Grande Semaine de CSO 2025